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S’offrir un morceau d’histoire

Sous le marteau du commissaire-priseur s’écrit à chaque vente de nouvelles histoires. Des histoires de mécanique et de passion, qui remontent bien souvent à l’enfance. Voyage aux pays des merveilles, là où la raison n’a vraiment plus sa place.

Est-ce la nostalgie ? Le désir de combler un vide ? Est-ce une manière d’exprimer ses différences ?

La liste des questions est interminable quand il s’agit de s’offrir du rêve et de vouloir y trouver une raison plausible alors que nous pataugeons joyeusement dans l’irrationnel le plus total. A la question : avez- vous besoin d’un véhicule hors d’âge ?

La réponse devrait être un non ferme et définitif, mais la question touche la sensibilité, la mémoire, le patrimoine, le voyage…

Un voyage dans le temps qui distille avec subtilité les fragrances de sa jeunesse ou celle de ses parents, voire de ses grands-parents.

D’autant que, contrairement aux idées reçues, les ventes aux enchères d’automobiles de collection ne sont pas réservées aux capitaines d’industrie et aux stars.

Comme le souligne Matthieu Lamoure, Directeur Général d’Artcurial Motorcars : « Le phénomène passionne le grand public, il n’y a qu’à voir l’engouement et l’effervescence qui règnent lors des ventes de Rétromobile, c’est tout simplement phénoménal. On peut vraiment parler de spectacle. »

Des prix justifiés ou galvaudés ?

Depuis près d’une décennie, l’automobile de collection n’a fait que monter en puissance, au point de devenir hors de contrôle pour les professionnels.

Cela s’explique par l’arrivée massive d’investisseurs n’ayant aucune culture automobile : seule la rentabilité de l’investissement compte. Philip Kantor, Directeur du département Automobile de la Maison Bonhams, a une explication pragmatique : « Il n’y a pas meilleur investissement aujourd’hui qu’une voiture de collection, alors forcément cela fait naître des vocations, parfois hasardeuses.

Texte : Dominique Peltier- Photos : DR

 

 

 

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