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Gil Alma « Je suis un dur à cuire »

Le beau mec sous le joug de sa compagne dans Nos chers voisins a pris de la bouteille. Tandis que la série César Wagner entame sa deuxième saison sur France 2, il multiplie projets au théâtre et à la télévision. Gil Alma a-t-il le don d’ubiquité ?

Une série sur France 2, une pièce en tournée, deux autres séries sur le feu… Est-ce le « grand moment » de votre carrière ?
Je ne m’en rends pas compte. Je vous dirai ça dans vingt ans… Mais, en effet, j’ai beaucoup de choses. J’ai construit. César Wagner, c’est une chance que m’a donnée France Télévision. Un rôle « dramatique » même s’il sait se montrer drôle, ce personnage. Pour la mini-série L’Abîme, bientôt sur France 2 également, c’est le réalisateur François Velle qui a pensé à moi. Nous avions déjà travaillé ensemble et il m’a appelé pour le premier rôle. Après, tout ça, il faut que ça marche pour enchaîner sur d’autres choses. Si César Wagner fait deux millions de spectateurs, il n’y aura plus rien. Mais tout arrive en même temps et c’est bien.

Une saison deux pour César Wagner, êtes-vous satisfait ?
Oui. Nous en sommes au sixième épisode. Le public est habitué. Il y a un mois et demi, une rediffusion a fait 3,4 millions de spectateurs. C’est bon signe. Je me dis que les épisodes inédits vont fonctionner.

Avoir sa « propre » série, est-ce une forme de consécration ?
Bien sûr. Si vous m’en aviez parlé il y a dix ans, cela m’aurait fait rêver. Mais je n’y pense pas. Quand je travaille, j’aime bien « bien faire ». Je suis très concentré. Ce qui est dommage. Il me faudrait peut-être un peu de recul pour apprécier la chance qu’on m’accorde. Mais je suis honoré, gâté par la vie.

Gil Alma, héros de la série César Wagner : « Être « tête de gondole », que ce soit au cinéma ou à la télévision, c’est une belle responsabilité. »

« La tête dans le guidon » comme on dit…
Oui et j’aime ça. En plus, je produis la pièce Gilet Ben (ré)unis, j’ai plein de projets… Parfois, je pense partir dans le Larzac élever des chèvres. J’ai la fibre écolo. Mais je pense que je m’ennuierai vite même si c’est, là aussi, beaucoup de boulot. Et puis, « tête de gondole », que ce soit au cinéma ou à la télévision, c’est une belle responsabilité.

Avez-vous eu un parcours difficile de comédien ?
Assez, oui. J’ai fait une soixantaine de figurations, j’ai fait le Père Noël, des pubs bidons… En même temps, je n’en ai jamais souffert. Quand je faisais une figuration, je touchais un cachet. Pareil pour le Père Noël. En plus, ça me faisait marrer de voir la réaction des enfants. Quand j’animais des stands d’alcool dans les supermarchés, j’aimais bien. J’étais pas trop mal payé et je finissais toujours par accrocher avec un ou deux clients. Cela vous forme et vous apprenez énormément de choses. Il n’y a aucun moment où je me suis dit : « Mais où en es-tu, mon gars ? »

Vraiment jamais ressenti de découragement ?
Après, je crois que je suis un dur à cuire. Je garde le moral. Je ne me décourage pas. Je suis dur au mal. Et puis, cette époque, c’est comme si c’était une autre vie. Je suis beaucoup plus dans le présent et dans le futur.

Au sujet de sa carrière : « Il me faudrait peut-être un peu de recul pour apprécier la chance qu’on m’accorde. »

Pour ce qui est du présent, il y a donc également la tournée de Gil et Ben (ré)unis…
En fait, pour César Wagner, le décor du commissariat est situé dans une école d’architecture à Strasbourg. Nous ne pouvons que l’avoir à certaines périodes au printemps. Parallèlement, je peux mener mes projets sur les planches, généralement le vendredi, samedi, dimanche. Après, si j’ai un gros projet, à moi de décaler quelques dates. Je suis assez libre dans mon travail. Le théâtre, faire rire, mon amitié avec Benoît Joubert, mon acolyte sur scène, c’est une récréation. Un plaisir total.

Quelques mots sur la série Parallèles sur Disney + ?
C’est avec, Modern Family, une des premières séries françaises produits par Disney +. C’est un peu dans la lignée de Stranger Things. C’est de la science-fiction, avec des mondes parallèles. Il n’y a pas de monstres mais des pouvoirs magiques. C’est très bien produit. Les Français savent faire ça !

Et demain ?
Avec Benoît, nous avons encore beaucoup de dates à venir. Nous ferons Avignon en 2023. Je pense que la pièce se poursuivra jusqu’à l’été 2024. Pour César Wagner, nous tournerons deux nouveaux épisodes au printemps. Pour le reste, il y a de jolies propositions. Tout va bien ! (Rires)

Photos : Thierry Valletoux – INCOGNITA – FTV et Guillaume Girardot.

César Wagner, créé par Eric Verat et Sébastien Paris, avec Gil Alma, Olivia Côte, Coralie Russier… Le 06 janvier sur France 2 à 21h10. Et en Replay.