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Jean-Jacques, nez de Caron 

« Mon premier cours d’olfaction a suffi pour me rendre mordu à vie, me donner un besoin viscéral de devenir parfumeur. J’avais trouvé ma vocation. » Ainsi parle Jean-Jacques, qui a fait son chemin depuis puisqu’il est devenu le « nez » de Caron.

Pour lui l’identité de cette prestigieuse marque peut s’illustrer par deux qualificatifs : généreuse et audacieuse. Et il ajoute : « J’essaie de faire des parfums qui sont des histoires olfactives, souvent basés sur de magnifiques ingrédients naturels que je dose avec folie

Jean-Jacques donne également quelques « trucs » sur sa façon de travailler. « Tout m’inspire. Je suis continuellement en train de noter des idées d’accords, de notes à travailler, d’essais à effectuer. Du coup tout dans la vie est une bonne excuse pour faire une formule de parfum. Un plat que je mange, une chanson que j’écoute, une odeur ou un parfum que je sens dans la rue … une nouvelle matière première à exploiter. »

Quand on lui demande pourquoi le parfum est-il un bon véhicule pour la narration des histoires, il répond ceci :

« Parce que l’odorat est le sens le plus émotionnel. Celui qui a le plus fort pouvoir de traverser le temps. Ce n’est pas pour rien qu’on dit : « je me sens bien en ce moment ». Pour moi sentir est un des plaisirs les plus précieux au monde. Et raconter des histoires olfactives est un privilège. »

 Jean-Jacques utilise des ingrédients responsables disposant du label « For life » de Ecocert qui donne beaucoup de garanties, notamment écologiques.

Il ajoute : « Je veux défendre les gens grâce à qui je fais de beaux parfums. C’est notre responsabilité à nous parfumeurs que de mettre en avant les agriculteurs qui nous aident dans notre métier. C’est pour cela aussi que nous avons mis en place les champs de lavande Pour un Homme avec Jérôme Boenle. Sa famille cultive de la lavande en Provence depuis six générations. Toute l’essence de Lavande France utilisée dans le parfum Pour un Homme vient des champs de Jérôme. »

Manifestement Jean-Jacques est un homme heureux, qui se considère d’ailleurs comme un privilégié. « Je peux juste souhaiter, conclu-t-il, de continuer à créer, à partager ma passion avec notre propriétaire Ariane de Rothschild, et amener Caron là où cette marque mérite d’être, c’est-à-dire un des acteurs majeurs de la Haute Parfumerie Française.

Lire la totalité de l’interview dans Edgar n° 108.