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Jinchan Shokudo : une authentique brasserie nippone à Paris

À proximité de la gare de Lyon, dans un 12ème arrondissement moins réputé pour ses influences nippones que pour sa vie nocturne, une adresse résolument dépaysante est venue transmettre son lot d’exotisme. Jinchan Shokudo, une Izakaya traditionnelle comme on n’en voit qu’au Japon.

De loin, on peine à distinguer l’enseigne et pour cause. Un groupe compact attend sa commande. Le « take away » cartonne.  À l’intérieur, le succès se confirme, le dépaysement est total : playlist de J-pop – qui connaissait le J-pop ? Personne. Pourtant, tout le monde, sans exception, s’est laissé emporter par cette grande vague, à la Kanagawa, musicale. Grande nouvelle : la playlist est « scanable » via un QR code présent sur le menu.

Aux murs, des affiches comme dans les Izakaya de quartier des eighties, l’équivalent de nos brasseries au japon – c’est l’esprit recherché – et puis l’identité visuelle d’un graphiste de talent, des cartes aux peintures murales.

Immersion dans les Izakaya de quartier des eighties

À la tête, Miyo et Alban, couple franco-japonais. De retour à Paris après trois ans passés au pays du soleil levant, tous deux ont la même réaction : la capitale manque d’adresses populaires nippones. Sushis, sashimis ? Le poisson cru n’a sa place dans ce type de cuisine. Ici le saumon du chef Hiroki Kuroda n’est pas cru, il est mi-cuit.

Les makis sont ronds, discrets, végétariens et se dégustent en entrée.  Le tofu est un plat à lui seul, cuisiné avec des légumes et du gingembre, le tout sur un lit de riz vinaigré. On vantera également les mérites du poulet Kaarage, devenu culte pour sa consistance mi-croustillante, mi-juteuse.

On ne plaisante pas non plus avec le Saké, dont une pointilleuse sélection est proposée en guise d’accord mets/vin, quintessence d’une explosion de saveurs.

Les ingrédients sont frais, locaux la plupart du temps excepté pour les produits introuvables, directement exportés du Japon par les meilleurs fournisseurs. Jinchan Shokudo, appelé ainsi en référence au surnom du fils des restaurateurs – le suffixe « chan » est un dénominatif familier – revendique la cuisine maison uniquement.

D’où le fait, explique Miyo, « qu’on cuisine le riz plutôt que les nouilles. » Il fallut faire un choix entre ces deux bases de la gastronomie asiatique, afin d’en optimiser la qualité. Toutefois le projet d’un second restaurant dans la capitale est en train d’éclore. « À ce moment-là nous cuisinerons les pâtes. », confie-t-elle.

 Jusqu’à la note sucrée de la fin le palais voyage. Le cheesecake au sésame noir éblouit par sa texture aussi moelleuse que légère et sa dose de sucre modérée. La panacotta au thé Matcha ne lésine pas sur les quantités de cet or vert, ce qui ravit les amateurs.

 

Jinchan Shokudo

154 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris

 

Amuse-bouches : entre 4 et 7 euros/pièce

Entrée/tapas à partager : entre 3 et 15 euros/pièce

Plat : entre 12 et 19 euros

Dessert : 6 euros

 

https://www.jinchan.fr/