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Thomas Ngijol : « Family business en Corse »

Double actualité pour le primesautier comédien : le joli long-métrage Fratè, qu’il a co-écrit et produit, est sorti sur les écrans en juin tandis qu’il prépare la tournée en France, cet automne, de son hilarant spectacle L’Oeil du tigre. Dialogue acéré entre la Corse et Paris. Avec un peu de Cameroun aussi.

Fratè se déroule en Corse un peu parce que Thomas s’y sent bien. « Nous sommes dans les terres, en Haute-Corse. Pas du tout dans les zones touristiques. C’est un cocon préservé, loin du tumulte estival. Je suis dans le « pur et dur » pourrait-on dire. Et je m’y retrouve complètement. »

Le pitch du film ? une histoire d’héritage contrariée. Thomas Ngijol parle « d’une histoire universelle, d’héritage culturel sur laquelle viennent se greffer des questions plus matérielles. » Il y ajoute une réflexion sur nos déterminismes, sur nos identités.

La réalisation de Fratè a été confiée à sa compagne Karole Rocher et sa fille Barbara Biancardini… « C’est une démarche très familiale, dit-il. Au final, il n’y a aucune stratégie. Fratè, c’est un film que nous avons construit par amour, par amitié, pour plein de belles et de bonnes raisons. Karole a pris le relais. Le film est tourné dans son village maternel. Il y avait une vraie logique au fait qu’elle le co-réalise avec Barbara. »

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Doumé, ce Zaïrois qui se sent plus corse que corse, fait-il écho à sa propre destinée ? Il répond que «  ce garçon n’a pas un socle ultra solide, ce qui fait que son attachement à la Corse est très fort, très puissant – légitimement à la vue de son parcours. Pour lui,l’arrivée de son frère – et tout ce qu’elle lui renvoie – va s’avérer assez dure. Aujourd’hui, on se pose plein de questions sur l’identité. Et il n’y a pas beaucoup de solutions. À part de se laisser vivre et d’écouter son cœur. »

Karole Rocher a également mis en scène son nouveau spectacle de stand-up L’Oeil du tigre, au Théâtre Dejazet à Paris jusqu’en juin puis cet automne en tournée.« C’est une façon de vivre, de travailler, de s’épanouir. Ça peut faire peur, extérieurement, je le conçois. Au final, je pense que c’est plutôt sain, dans un milieu qui ne l’est pas toujours, d’évoluer en famille et en couple. Moi, ça me va. Pourvu que ça dure. »

Et de conclure : « J’ai quatre filles à la maison et elles me font beaucoup rire. Je m’amuse beaucoup généralement en famille, avec mes amis, dans la vie. La société me fera toujours rire. Mais d’un rire plus caustique. Nous sommes à une époque qui peut être très violente, très absurde, paradoxale et folle. Là, c’est plus un rire nerveux. »

Lire l’intégralité de l’interview dans le numéro 106 d’Edgar actuellement en vente.