À Boulogne-Billancourt, l’ancien restaurant gastronomique Au comte de Gascogne devient le Petit Comte, se re-décore et augmente sa capacité d’accueil. Résultat : une ambiance bistrot parisien comme on les aime, dans l’esprit du bouillon Chartier en un peu plus chic et une carte 100% terroir.
Ici, comme son nom l’indique, chacun y trouve son compte. Végétariens et amateurs de bonne chère se retrouvent à travers cette offre traditionnelle, où le terroir est fermement mis à l’honneur. Napperons, banquette en cuir, façade à l’ancienne, le Petit Comte nous projette tout droit dans le Paris d’antan, celui d’Amélie Poulain ou des livres d’Hemingway. Parce qu’ici Paris est une fête.
Aux murs, carte blanche : d’anciens menus de restaurants datant d’époques lointaines ont été encadrés par milliers et un peintre s’est amusé à reproduire ces cartes géographiques de nos principales régions viticoles, qui font la fierté et le renom de notre France gastronomique.
L’atmosphère est agréable pour qui recherche la quiétude d’un repas plus intimiste. Il y a bien le côté cantine de quartier. Une cantine, oui, pour celui qui en fait son refuge de tous les jours. D’un réfectoire bruyant, il n’est pas question.
Le mur végétal, en accord avec les couleurs pastel des fresques murales, descend du haut plafond et rompt avec le classicisme du lieu et la précision de son code couleur. Entre le rouge des banquettes, les nappes blanches sans un pli, … le Petit Comte n’exclue pas la fantaisie.
La cuisine du chef Pierrot célèbre la vie en rose en mettant l’accent sur les saveurs de nos régions, via un savoir-faire authentique et personnalisé.Si l’œuf mayonnaise reste l’œuf mayonnaise, que les profiteroles ressemblent à des profiteroles, la valeur ajoutée se situe dans l’appropriation de ce savoir-faire unique. Le chef maitrise l’art de la sauce. Rôtie, notamment, qui confère toute sa gourmandise à une assiette de légumes cuits, d’apparence simple mais parfaitement bien dressée. Pickles de légumes, endives rouges, épinards, carottes des sables purée de céleri, choux de Bruxelles panés, oignons grelots et poireaux fumés dans un jus de légumes rôti, composent néanmoins cette offre végétarienne, indispensable de nos jours et appréciable à souhait. Non terroir ne rime pas seulement avec épaule d’agneau ou filet de bœuf.
Les couteaux à l’ail en entrée, pour le côté mer, prouvent que le cœur y est. La générosité des portions, l’attrait du chef pour la gourmandise… en un seul hors-d’œuvre, le ton est donné. Comptez 10 euros pour cette entrée aussi appétissante que consistante. Pour la suite, les prix restent corrects, comptez 21 euros pour la Jardinière de « Pierrot » alias l’option Veggie, 19 euros pour une saucisse de l’Aveyron et son écrasé de pomme de terre, qui les valent pour la qualité des produits, bien qu’en proportion, les desserts extrêmement copieux, qu’on peut facilement partager à deux, soient plus qu’abordables. Pour la modique somme de 9 euros, l’île flottante du chef, appelée la « fameuse », vaut amplement le détour.
Restaurant Le Petit Comte
89 Avenue Jean Baptiste Clément
92100 Boulogne-Billancourt
www.lepetitcomte-restaurant.com
Journaliste et photographe, Charlotte partage ses bons plans food et musique, à Paris et ailleurs
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