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Essai Ducati Diavel V4 : quand le diable se laisse apprivoiser !

La nouvelle et troisième génération du Ducati Diavel (“diable” en patois bolonais) est désormais disponible en concessions. Fidèle à son image de “Power Cruiser” aux performances démoniaques, elle reçoit désormais le moteur V4 Granturismo développant 168 ch. Une puissance accrue doublée d’une meilleure maniabilité pour un résultat surprenant de facilité. Ou quand le diable a décidé de se laisser dompter.

Sortie en 2011, le Ducati Diavel rejoignait la cour fermée des motos à large carrure, telles que la Yamaha V-MAX malheureusement disparue du catalogue en 2016, la Triumph Rocket III ou la Fat Boy Harley Davidson.

Passage au V4
Initialement équipé du moteur V2 Testastretta 1198 cm3 développant 162 cv, le Diavel inaugurait sa deuxième génération en 2019 avec le nouveau bloc bicylindre Testastretta 1262 DVT de 159 cv. Aujourd’hui, la troisième génération de ce “muscle-bike” est équipée de la motorisation adoptée sur les modèles Multistrada, Streetfighter et Panigale de la marque italienne : le V4 Granturismo de 168 cv. Mais avec un guidon plus proche du pilote (2 cm), un poids allégé de 13 kg, un angle de colonne fermé, un freinage puissant mais très progressif, un centre de gravité toujours placé aussi bas et la gestion électronique de la puissance optimisée, le nouveau Diavel devient beaucoup plus facile à manier.

Ducati Diavel v4 © Ducati

Ce qui change
Ajoutez à cela une nouvelle ligne d’échappement à quatre sorties de pot, de nouvelles entrées d’air (qui ne sont pas sans rappeler le V-Max), de nouveaux phares avant/arrière et un nouveau système d’éclairage, vous obtenez le nouveau Diavel 2023 !
Côté esthétique, l’avant de la moto est devenu plus musclé et l’ensemble de la moto reste dans l’esprit Diavel.
Cerise sur le gâteau, le Shifter Up & Down est désormais disponible de série. Et pour contenir la consommation du 4 cylindres, la moto désactive automatiquement les 2 cylindres arrière à l’arrêt ou quand vous roulez à basse vitesse.

Plus puissante, plus maniable
Une fois sur la selle et la clef rangée dans la poche grâce au démarrage keyless, la position est très agréable et l’ergonomie n’appelle aucune critique. Désormais, les bras sont moins tendus, légèrement fléchis et c’est beaucoup mieux pour manœuvrer la moto. Le borborygme de la machine est puissant et rajoute à la stature du Diavel. Avant de partir, il s’agit de sélectionner le mode de conduite parmi les quatre proposés dans l’interface :

Mode de conduite Sport
Le mode de conduite Sport est le plus performant. Grâce à ce mode de conduite, le Diavel V4 délivre ses 168 cv de manière directe et audacieuse.

Mode de conduite Touring
En mode Touring, la puissance maximale du Diavel V4 reste de 168 cv, mais le couple est plus souple et plus progressif, le niveau d’intervention du DTC et du DWC est également relevé pour une meilleure maîtrise du véhicule.

Mode de conduite Urban
La puissance délivrée en mode Urban Riding est réduite à 115 cv (Low Power Mode) avec une réponse particulièrement adoucie et progressive pour mieux gérer les changements continus de surface.

Mode de conduite Wet
Le mode de conduite Wet a été conçu pour conduire sur des surfaces peu adhérentes, ou plus précisément dans les conditions de pluie. Là aussi, la puissance est limitée à 115 cv.

Avec cette large palette d’utilisation, le nouveau Diavel V4 se veut ange ou démon, en fonction du mode sélectionné et de votre type de conduite. Mais dans tous les cas et c’est ce qui fait sa grande nouveauté, il reste rassurant et maniable. Un sacré plus qui amènera certainement un nouveau type de clientèle vers cette machine autrefois radicale.

Essai Ducati Diavel v4 © Ducati

Vif mais progressif et rassurant

Le confort est excellent, la partie cycle simplement fabuleuse et les accélérations démoniaques (normal, avec un 0 à 100 km/h avalé en moins de 3 secondes) sont impressionnantes, mais linéaires, ce qui ne surprend pas le conducteur. Une vivacité vite calmée par un freinage puissant mais ultra progressif. Confortable en plus d’être sportif, le Diavel V4 est vraiment étonnant. Facile à manier et fougueux, il déconnecte ses 2 cylindres arrière dès qu’il passe sous les 4 000 trs/mn sans qu’on s’en rende compte. Le moteur tape un peu à bas régime sans que cela ne gêne la conduite et son évolution à basse vitesse ne fait pas ressentir le poids de ce mastodonte musclé et élancé.

L’énorme pneu arrière de 240 mm spécialement conçu pour ce modèle est mis en valeur par la fabuleuse jante arrière, bien visible sur le flanc droit de la moto. Une pure réussite esthétique. Tout compte fait, le seul moment désagréable lors de l’essai du nouveau Ducati Diavel V4 a été celui où … il a fallut rendre les clefs.

Essai Ducati Diavel v4 © Ducati

FICHE TECHNIQUE DUCATI DIAVEL V4

Motorisation : V4 Granturismo à 90° – 1158 cm3.
Puissance : 168 cv – couple : 126 Nm à 7 500 tr/mn.
Poids : 211 kg sans les pleins.
Réservoir : 20 litres
Hauteur de selle : 79 cm.
Pneumatiques : pneus Pirelli Diablo Rosso III de 120 x 70 x 17 à l’avant et 240 x 45 x 17 à l’arrière.
Freins : système Brembo Stylema 2 disques flottants de 330 mm avec étriers monobloc à l’avant et 1 disque de 265 mm avec 1 étrier 2 pistons à l’arrière. ABS cornering.
Suspensions : entièrement réglables. Fourche inversée de 50 mm de diamètre à l’avant et mono amortisseur arrière.
4 modes de conduite : Sport, Touring, Urban et Wet. 3 modes de puissance. Shifter, régulateur de vitesse, traction control, wheelie control, power launch, système de désactivation des cylindres arrière, repose-pieds passager rétractables, jantes aluminium, châssis monocoque en aluminium.
Boîte de vitesses à 6 rapports et transmission par chaine.
Taris et coloris : rouge (27 490 euros) ou noir (27 790 euros).

Publié dans Edgar numéro 110