Sur la route des châteaux de la Loire, certaines demeures historiques plus confidentielles, proposent des séjours intimes avec pour seul décor, l’onirisme féérique de la faune et de la flore.
Deux heures de route depuis Paris suffisent à se réveiller au milieu de la forêt de Sologne et c’est comme sortir d’un rêve, tant le paysage est poétique, presque irréel. Il ne serait pas anodin de voir apparaitre nymphes ou autres mythes et créatures fantastiques attribués, d’ordinaire, à la forêt de Brocéliande.
Un rêve éveillé
Nos yeux bien ouverts parcourent l’immensité du domaine, troublés par son esthétique, l’absence de défauts visuels, le dessin des jardins et leur symétrie parfaite, l’architecture du château, la présence de fontaines dans les cours intérieures… rendus possibles après de longs mois de rénovation, et pas des moindres, facilités malgré tout par la présence d’une bonne base existante.
Le château, ancienne demeure de la famille d’Anabelle Ubald-Bocquet, propriétaire actuelle, fait partie de ces rares propriétés privées jouissant d’une telle surface. Un véritable joyau architectural qu’Annabelle et son mari Jean-Marie ont pris soin de sublimer et d’ouvrir aux parisiens avides de dépaysement et à tous les férus de nature et de grands espaces.
Respirer, sentir, embrasser la nature
Au petit jour, une fois d’épais rideaux Pierre Frey – La Borde met l’accent sur l’artisanat français – rabattus sur chaque bord, les hautes fenêtres des chambres dominent le parc brumeux. L’air frais parcourt notre être, le brame du cerf raisonne au loin. On s’offre un rapide passage dans l’immense salle de bain écrue, avant de rejoindre les démesurées parties communes, de si larges espaces qu’on en devient petit, où s’imbriquent le passé et la modernité.
Puis l’heure avance et depuis la table du petit-déjeuner transpercée par un faisceau de lumière matinale, l’horizon se précise, des hectares de sapins à perte de vue, confondus dans le lointain, sortent du brouillard.
Direction le spa et ses soins naturels et bio Tata Harper – dont le merveilleux gommage aux noyaux d’abricot et sel de l’Himalaya – afin de ne pas perdre un brin de nature.
Quand le temps s’y prête, deux larges bassins convient à quelques brasses face à la roseraie digne des plus beaux comptes de fée et à une rangée de bosquets propices à la cueillette des champignons à l’automne, sur ce sol tapissé d’un feuillage roux où l’on peut entendre craquer nos pas sous ce silence d’or.
La Borde en Sologne – Château & Spa
41230 Vernou-en-Sologne
www.laborde-sologne.fr/
Journaliste et photographe, Charlotte partage ses bons plans food et musique, à Paris et ailleurs
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