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Connaissez-vous vraiment Grey Goose ?

Première maison de vodka française dans le paysage des spiritueux, Grey Goose est bien plus qu’une preuve d’excellence et d’une bouteille que l’on s’offre depuis les banquettes des plus grands clubs de la planète. C’est aussi une histoire de passion, en pleine région de Cognac, entre domaines centenaires et traditions inébranlables. Enquête sur l’élément perturbateur qui révolutionnait le milieu.

Par Félix Besson

En 1997, sous l’impulsion du milliardaire américain Sidney Franck, la première vodka premium faite en France voyait le jour en Grande Champagne, l’un des territoires clés de la région du cognac. Mais, face à l’héritage si puissant de la région et ses traditions plus que centenaires, comment introduire un alcool qui, à la base, n’est pas définit comme noble, en pleine zone de royauté où les Rémi Martin, Hennessy et autres grands pontes du spiritueux se partagent la tête d’affiche depuis plus de cinq générations ? Car oui, la vodka peut être issue de la transformation de presque toutes les matières d’origine agricole en alcool, comme le blé, l’orge, la pomme de terre ou la betterave. Et donc peu aristocratique, à première vue, dans sa méthode de fabrication et de distillation. Pourtant, le génie à l’origine de Grey Goose tient autant dans la volonté de faire une vodka premium et 100% française que de débaucher l’un des plus grands noms de la région lorsqu’il s’agit de parler spiritueux. François Thibault, auparavant maître de chai chez Henri Mounier, se voit confier la mission qui, au fur et à mesure, deviendra une véritable religion.

Le brief ? Utiliser le meilleur pour produire ce qui se fait de mieux. Ainsi, le nouveau maître du jeu passe du raisin au blé tendre d’hiver, qu’il va sourcer en Picardie pour sa tenue et sa qualité, afin de créer la vodka Grey Goose. Une bouteille de ce précieux liquide contenant 60% d’eau, le choix de sa provenance se pose également. Et c’est sous le sol de l’usine d’embouteillage de Gensac-la-Pallue, à quelques encablures de Cognac, que l’eau naturelle est pompée, déminéralisée – pour garder le goût du blé fermenté -, afin d’offrir le meilleur blend possible aux adorateurs de la maison. Et de séduire une clientèle éduquée aux produits de qualité, à l’héritage et aux valeurs d’une maison de vodka. Produite uniquement pour le marché nord-américain au départ, il faudra attendre 2004 et le rachat de la marque par le groupe Bacardi pour que le précieux nectar s’exporte dans le reste du monde, et officie un véritable carton planétaire.

Car en plus de la recette classique, le succès réside aussi dans les déclinaisons parfumées de la vodka. Lesquelles sont chacune le résultat d’un travail poussé de sourcing à travers l’Hexagone, où les plus belles essences sont sélectionnées : le Melon de Cavaillon, la cerise noire de Normandie, la poire du Maine et Loire, le citron de Menton.

Pourtant, au delà du flacon qui la contient, la plus belle vitrine de la vodka Grey Goose se situe à une dizaine de kilomètres du lieu de sa mise en bouteille, dans un domaine du XVIIe siècle sur les hauteurs de Juillac-le-Coq. Baptisé « Le Logis », cet espace – qui malheureusement n’est pas ouvert au public – accueille barmen, influencers, acteurs, chanteurs et autres amis de la maison tout au long de l’année, lesquels sont priés de venir goûter au mode de vie tel que le prône Grey Goose. Ainsi, c’est autour d’un feu de cheminée crépitant et d’un track de jazz que l’on déguste les Espresso Martini, Grand Fizz ou autres cocktails dont seuls les ambassadeurs maison ont la maîtrise – dit la légende. L’adresse qui synthétise la vocation de la maison pour l’excellence, et dont, si vous la jouez fine, les portes pourraient s’ouvrir.

 

www.greygoose.com